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Des solutions pour les individus

Les installations domestiques d’assainissement de l’eau offrent des solutions pratiques pour garantir une eau potable à domicile. Les filtres à eau, les purificateurs UV, et les dispositifs de désinfection chimique sont des choix courants. Ces systèmes éliminent les contaminants, assurant ainsi une eau sûre pour la consommation quotidienne.

L’Importance des Moyens Low-Tech de Purification d’Eau :

Dans un monde confronté à des défis croissants en matière d’accès à l’eau potable, les moyens low-tech de purification deviennent cruciaux. Les infrastructures de grande envergure sont coûteuses et demandent du temps pour être déployées, tandis que les crises climatiques perturbent fréquemment l’accès à cette ressource vitale. Les solutions low-tech, telles que les filtres à céramique, les méthodes de filtration par gravité, et les pastilles de purification, offrent des options abordables, faciles à mettre en œuvre localement. Elles permettent de réduire la dépendance aux grandes installations, assurant un approvisionnement en eau potable plus rapide et plus adaptable, surtout dans les régions vulnérables aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles. La promotion de ces technologies simples mais efficaces est essentielle pour garantir un accès universel et résilient à une eau propre.

Les solutions d’appoints

L’exemple de filtres de xylème

Des ingénieurs du MIT ont exploré la capacité naturelle du bois de cœur, spécifiquement le xylème des arbres non fleuris, à filtrer l’eau. Utilisant des filtres de xylème fabriqués à partir de sections de bois, ils ont démontré que cette conception low-tech filtre efficacement les bactéries. Les chercheurs ont perfectionné la technologie, montrant son efficacité en conditions réelles.

https://news.mit.edu/sites/default/files/styles/news_article__image_gallery/public/images/202103/MIT_Xylem-Filters-01-PRESS.jpg?itok=7ET89bkH

Les nouveaux filtres de xylème ont réussi à éliminer des pathogènes tels qu’E. coli et le rotavirus lors de tests en laboratoire. De plus, ces filtres ont été utilisés avec succès pour purifier l’eau contaminée de sources, robinets et nappes phréatiques. Les chercheurs ont étendu la durée de vie des filtres et ont même créé un système de filtration simple avec des filtres remplaçables. Les résultats, publiés dans Nature Communications, indiquent que ces filtres de xylème pourraient être utilisés dans des contextes communautaires pour éliminer les bactéries et les virus de l’eau potable contaminée. L’équipe du MIT explore désormais des options pour mettre ces filtres de xylème à grande échelle, en particulier dans des régions où l’eau contaminée est une cause majeure de maladies et de décès. Un site web open source a été lancé pour partager des directives sur la fabrication de ces filtres, encourageant ainsi les entrepreneurs et les organisations à diffuser cette technologie dans le monde entier.

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0089934

Les pailles et fontaines filtrantes

https://i.f1g.fr/media/figaro/1194×804/2016/01/21/INF077edac8-be04-11e5-b0ae-5de54f0fc869-805×453.jpg

Le dispositif portable, exempt de produits chimiques comme l’iode ou le chlore, assure la potabilité de l’eau grâce à des membranes à fibres creuses, filtrant instantanément plus de 700 litres avec les pailles. Bien que temporaire, cette solution ne saurait remplacer la nécessité d’une mise en place et d’un entretien adéquats des réseaux d’eau potable. Sur le terrain, les organisations humanitaires privilégient le modèle familial de Vestergaard, tel que les fontaines filtrantes Lifestraw community.

Bien qu’il n’aborde pas le problème du recyclage, ce produit réduit la distribution d’objets, une fontaine par foyer suffisant.

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L’urgence humanitaire exige des solutions éprouvées, soulageant les souffrances tout en préservant la dignité des populations, impliquant une collaboration étroite avec les autorités conscientes de leurs responsabilités pour gérer l’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement.

« L’Assemblée Générale des Nations Unies a d’ailleurs rappelé le 28 juillet 2010 que « le droit à l’eau potable salubre et propre est un droit fondamental, essentiel en plein exercice du droit à la vie et de tous les droits humains », et que tous les États y sont soumis. Envisager la Lifestraw comme la solution ultime au problème de l’accès à l’eau contribue donc non seulement à déresponsabiliser les États, mais cela pousse aussi davantage les bénéficiaires dans une logique de dépendance et d’assistanat vis-à-vis de l’assistance humanitaire.« 

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