Auteur/autrice : Théo TARADE

Where is everybody ?

MTU et Moi (Théo)

Hello 😁 ! Moi c’est Théo et je suis actuellement étudiant en licence 1 d’informatique. Depuis tout petit je suis un passionné d’informatique, j’ai attrapé le virus si on veut. Mais à côté de ça je suis aussi un passionné des sciences et du corps humain, et c’est d’ailleurs vers la médecine que je souhaite me tourner à la fin de mon parcours. Pour ce projet j’avais à cœur de travailler sur un sujet peu commun, intéressant et mêlant plusieurs disciplines scientifiques. Et c’est de cette façon que l’idée de l’astrobiologie nous est venue. Durant ce semestre, je n’avais pas vraiment d’attente du point de vue de la méthode de travail. En effet, étant donné que j’en suis à ma deuxième universitaire (1ère année en PASS), j’ai déjà eu le temps de la trouver et de l’améliorer. Cependant, cette UE de CNMC m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences, notamment en prompt engineering et dans l’analyse d’articles, le questionnement de leur contenu et de leur fiabilité.

L’apparition de la vie, un phénomène rarissime ?

Image libre de droit / iStock Maintenant vous le savez, des planètes, il en existe beaucoup. Pour rappel, rien que dans la Voie lactée (notre galaxie), on compte environ 200 à 400 milliards d’étoiles1. Et sachant qu’il existe environ 2 billions de galaxies2 dans l’Univers, et si l’on considère qu’une étoile = une planète, ce ne sont pas moins d’environ 8 × 1023 planètes dans l’Univers observable qui pourraient potentiellement abriter la vie. Rendez-vous compte, cela représente 1014 planètes par humain ! Cependant, vous vous doutez bien que si l’on avait autant de chance de croiser d’autres espèces, nous aurions déjà des amis (ou pas) martiens. Mais jusqu’à présent, rien de tout ça. Car en réalité, une planète qui ressemble à la Terre, ça ne court pas les rues, et les conditions physiques qui la caractérisent sont très restrictives. Tout d’abord, l’étoile joue un rôle fondamental dans ces conditions. En effet, si la vie s’est développé sur Terre, c’est très sûrement parce que notre Soleil n’est pas n’importe quelle étoile. C’est une étoile stable, et qui plus est se trouve dans un endroit assez calme de l’Univers. C’est aussi une étoile capable d’apporter une température modérée à notre planète rocheuse (et non gazeuse). La distance planète – étoile (maintenue par une orbite circulaire), la puissance de l’étoile et d’autres phénomènes comme l’albédo et l’effet de serre sont des paramètres qui influencent cette température. Cette température modérée permet notamment d’y trouver de l’eau à l’état liquide essentielle à la vie telle que nous la connaissons (la présence d’eau en soi sur une planète n’est d’ailleurs pas systématique). Il apparaît clair que les possibilités sont assez limitées, et que la zone habitable d’une planète est plutôt réduite. Pour bien le comprendre, je vous propose de jouer avec notre Terre. Si cette dernière s’était trouvée 5% plus proche du Soleil qu’actuellement, elle s’échaufferait au point de connaître un « runaway greenhouse effect » comme sa voisine Vénus, qui possède depuis une température suffisamment élevée pour fondre le plomb. Au contraire, si la Terre se trouvait 3% plus éloignée du Soleil , cela entraînerait une glaciation globale à tel point que même les océans se transformeraient entièrement en glace3. Un autre élément important concernant la température est sa répartition. En effet, pour voir la vie apparaître sur une planète, on ne s’attend pas à y trouver un cycle « jour-nuit » (plus ou moins long selon les planètes) alternant chaotiquement entre des températures extrêmes comme sur Uranus ou Mercure. Une bonne répartition des températures est donc essentielle, et cela se traduit par un axe de rotation modéré de la planète. La présence d’un satellite suffisamment massif (comme la Lune, qui est un satellite exceptionnel par sa masse si on la compare avec celle d’autres satellites connus) peut d’ailleurs participer de manière importante à la stabilisation de cet axe de rotation. Un dernier point à prendre en compte pour que la vie puisse apparaitre et perdurer serait la protection de la planète. Par exemple pour la Terre, deux phénomènes notables nous permettent de vivre bien protégé de certains dangers de l’espace : Vous l’aurez bien compris, la vie telle que nous la connaissons repose sur des conditions très restrictives, et la rareté de ces éléments soulignent la singularité de notre planète. Dans l’immensité cosmique, la Terre demeure jusqu’à aujourd’hui un joyau rare, d’où l’importance de préserver notre environnement pour les générations futures. 1 : Voie lactée. (2024, janvier 9). Wikipédia, l’encyclopédie libre. 2 : Conselice, C. J., Wilkinson, A., Duncan, K., Mortlock, A. (2016). The Evolution of Galaxy Number Density at z < 8 and its Implications. arXiv:1607.03909. 3 : Beauchamp, J. (2008). Le cycle global de l’eau (Université de Picardie Jules Verne, D.E.S.S. « Qualité et Gestion de l’Eau »). Source complémentaire : Le paradoxe de Fermi — Sommes-nous seuls dans l’Univers ?

Réponse au paradoxe de Fermi (3) : géocentrisme et hypothèse du zoo

L’idée que des civilisations extraterrestres existent, colonisent la galaxie, mais décident délibérément de rester invisibles à nos yeux constitue l’hypothèse du zoo. Inspirée par la science-fiction, elle suggère que des sociétés avancées nous considèrent peut-être comme une « réserve naturelle protégée », à la manière de Star Trek et de sa « première directive », qui interdit d’interférer avec des civilisations moins avancées. Même si de notre point de vue l’ampleur de l’univers complique notre quête de signes extraterrestres, surtout si ces civilisations sont bien dissimulées, cette hypothèse nous amène à penser que la Terre ne serait en réalité pas le centre de l’univers. Et par extension, peut-être même que notre civilisation serait ridiculement insignifiante aux yeux d’autres civilisations bien plus développées que la nôtre. En effet, il est possible que ces dernières soient conscientes de notre existence, mais ont des priorités bien plus importantes que notre petite planète bleue. Ces perspectives nous incitent à abandonner notre vision géocentrique et à accepter que dans l’immensité de l’univers, nous ne sommes peut-être qu’une infime poussière dans le cosmos. Source complémentaire : Le paradoxe de Fermi — Sommes-nous seuls dans l’Univers ?

Réponse au paradoxe de Fermi (2) : interrogations sociologiques

L’idée du voyage interstellaire, bien que fascinante, soulève des interrogations sociologiques quant à son attrait universel. En effet, en envisageons l’hypothèse selon laquelle d’autres civilisations technologiquement avancées existent, ces dernières peuvent tout à fait remettre en cause le principe de colonisation, jugé risqué, coûteux en ressources, et limité par les contraintes de communication dues au temps de trajet des signaux. Si toutefois une civilisation décidait de coloniser la galaxie progressivement, il faut considérer que chaque colonie nouvellement établie pourrait choisir à son tour de mettre fin à cette expansion. Ainsi, ces colonies, bien que stables, en décidant de ne plus poursuivre la colonisation, créent des zones inexplorées dans la galaxie, dépourvues d’activité extraterrestre. Cette perspective ouvre la porte à l’idée que la galaxie pourrait grouiller d’extraterrestres, mais que notre système solaire et son voisinage se trouvent peut-être simplement dans l’une de ses zones inexplorées. Source complémentaire : Le paradoxe de Fermi — Sommes-nous seuls dans l’Univers ?

Réponse au paradoxe de Fermi (1) : un voyage supplanté ?

Où sont donc ces civilisations extraterrestres ? Aujourd’hui, l’énigme reste entière, même si plusieurs réponses potentielles existent. Une hypothèse intéressante consiste à penser qu’elles s’éteignent avant de pouvoir voyager dans l’univers. Et lorsque l’on explore les scénarios d’extinction, deux possibilités peuvent venir à l’esprit : les catastrophes naturelles et les autodestructions. Au cours de son histoire, la Terre a été le théâtre plusieurs extinctions de masse, la plus connue étant celle qui a mené à l’extinction des dinosaures. Même si les causes sont encore discutées chez les scientifiques, on pense qu’il s’agirait d’une combinaison d’une forte activité volcanique et de l’impact d’une météorite au Mexique, libérant une énergie équivalente à plusieurs centaines de milliards de fois la bombe d’Hiroshima. En plus de ces catastrophes naturelles, on pourrait également parler d’évènements physiques comme les sursauts gamma ou les supernovas. Ensembles, en se reproduisant à un certain rythme, ils empêcheraient le développement d’une civilisation technologie capable du voyage interstellaire. Par ailleurs, d’autres causes d’extinction peuvent être envisagées, comme l’épuisement des ressources naturelles ou bien différents scénarios d’autodestruction. Par exemple, rien que sur Terre, l’Histoire nous a montré que nous ne sommes pas passés très loin de l’apocalypse nucléaire à plusieurs reprises. La science-fiction ne manque pas non plus de scénarios catastrophes comme de dangereuses expérimentations biologiques ou physiques, ou bien même la création d’intelligences artificielles échappant à tout contrôle. Les dures lois de la physique s’appliquant à tout le monde, si nous sommes capables d’émettre de telles suppositions qui peuvent d’ailleurs nous-même nous menacer, c’est sûrement qu’elles peuvent s’appliquer à d’autres potentielles civilisations technologiques. Source complémentaire : Le paradoxe de Fermi — Sommes-nous seuls dans l’Univers ?