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Voici la grille d’évaluation de la page Wikipédia des Abysses.

Biblio

A la découverte de l’étonnante diversité des Abysses :

La course aux Abysses :

Abadie, A. (2021). « La course aux abysse. Quand ? Comment ? Pourquoi ? » Consulté en octobre 2023 :La course aux abysses. Quand ? Comment ? Pourquoi ? (seaescape.fr)

Laverne, C. (2019, sept). « De 1872 à aujourd’hui histoire de l’exploration des Abysses » Geo. Consulté le 15 novembre 2023 : De 1872 à aujourd’hui, histoire de l’exploration des Abysses – Geo.fr

Luneau, A. ( 2015, déc). « Les mystères des abysses » Radio France. Consulté le 27 novembre 2023 : Les mystères des abysses (radiofrance.fr)

 

La Fosse des Mariannes :

C.Dumas (26/03/2012), “Challenger Deep : plongée record réussie pour James Cameron”,Sciences et avenir, https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/challenger-deep-plongee-record-reussie-pour-james-cameron_7778

C.GrandPrey (22/112020), “Au fond de la fausse des Mariannes” https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2020/11/22/au-fond-de-la-fosse-des-mariannes/

M.Combe (09/03/2020), “Un crustacé découvert et déjà contaminé au plastique”, Techniques de l’ingénieur, https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/un-crustace-decouvert-et-deja-contamine-au-plastique-76511/

Q.Mauguit (29/08/2016), “La fosse des Mariannes, l’endroit le plus profond du monde”, futurasciences,

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/oceanographie-fosse-mariannes-endroit-plus-profond-monde-36621/

Wikipédia, “Fosse des Mariannes”, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fosse_des_Mariannes

Photo d’en-tête: https://fr.freepik.com/photos-premium/illustration-ia-generative-profondeur-ocean-paysage-vide-sous-marin-fond-ocean-vague-mer_38168918.htm

La zone Hadale :

Amos, Jonathan. (2023, 1er Avril). Deepest ever fish caught on camera off Japan. BBC News. URL: https://www.bbc.com/news/science-environment-65148876

Aquaportail (2021). Hadal (adj.) : définition. 26/12/2023. URL : https://www.aquaportail.com/dictionnaire/definition/8515/hadal

Courrier International (2023, 3 Avril). Le chiffre du jour. “Nouveau record” : au Japon, un poisson observé à plus de 8 000 mètres de profondeur. Courrier International. URL : https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-nouveau-record-au-japon-un-poisson-observe-a-plus-de-8-000-metres-de-profondeur

Durant, Loïc (2023). Voici ce que cache la zone hadale, « l’enfer des océans ». 26/12/2023. URL : https://www.maxisciences.com/nature/animaux/voici-ce-que-cache-la-zone-hadale-lenfer-des-oceans_art48323.html

Géologyscience (2023). Tranchées océaniques. 26/12/2023. URL : https://fr.geologyscience.com/g%C3%A9ologie/fosses-oc%C3%A9aniques/

Guillot, Nicolas (2023). Qu’est-ce que la zone Hadal ?. 26/12/2023. URL : https://www.especes-menacees.fr/quest-ce-que-la-zone-hadal/#:~:text=La%20zone%20Hadal%20est%20la%20partie%20la%20plus%20profonde%20de%20l’oc%C3%A9an&text=Dans%20la%20troisi%C3%A8me%20zone%2C%20la,la%20surface%20de%20l’oc%C3%A9an

Hadès. (2023, 21 novembre). Dans Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Had%C3%A8s

La rédaction FUTURA (2023). Subduction : qu’est-ce que c’est ?. 26/12/2023. URL : https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/structure-terre-subduction-1049/

Noelle. Liste des animaux de la zone hadale. 26/12/2023. URL : https://www.lavise.fr/fiches/97713.html

PEQUEUX, André. La Vie dans les Abysses Océanique. Bulletin de la Société Royale des Sciences de Liège, 2006, Vol.75, pp.119-141. URL : https://popups.uliege.be/0037-9565/index.php?id=3708&file=1&pid=3706

WOLFF, Torben. La faune hadale ou faune des profondeurs supérieures à 6000-7000 mètres. Revue d’Ecologie, 1959, pp.244-266. URL : https://hal.science/hal-03532237/document

Zone hadale (2023, 24 juin). Dans Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_hadale

 

La course à l’exploration de nos jours:

Abadie, A. (2021). « La course aux abysse. Quand ? Comment ? Pourquoi ? » Consulté en octobre 2023 :La course aux abysses. Quand ? Comment ? Pourquoi ? (seaescape.fr)

CNRS.Image Nodules polymétalliques. https://lejournal.cnrs.fr/site/default/files/styles/visuel_       principal/public/assets/images/34755_72dpi_vp.jpg

Larousse.https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/abysse/324

Ministère des armées.La plongée vers les abysses – Le scénario de tous les possibles.13.11.2023. https://www.defense.gouv.fr/marine/passion-marine/maitrise-fonds-marins-defi-majeur-du-xxie-siecle/plongee-abysses-scenario-tous-possibles

Mourieras,F.(11.11.2020).Les fumeurs noirs : des oasis de vie dans les abysses.13.11.2023. https://odysseedelaterre.fr/fumeurs-noirs-abysses-oasis-vie/

https://odysseedelaterre.fr/wpcontent/uploads/2020/11/vie_abyssale_fumeurs_noirs_odyssee_terre.jpg

 https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/31/Underwater_Ice_Station_Zebra_52_-_DSV-1_in_2010_-_Flickr_-_The_Central_Intelligence_Agency.jpg

 

 

La vie adaptative et mystérieuses des Abysses :

 

 

La Vie Adaptative et Mystérieuse des Abysses Marins

Les abysses, ces régions marines situées à des profondeurs extrêmes, demeurent des environnements énigmatiques où la vie s’est adaptée de manière remarquable. Cet article se penchera sur les divers aspects qui caractérisent la vie dans ces abysses, des adaptations aux conditions particulières de lumière, pression, température et alimentation.

1. Adaptations à l’Obscurité Abyssale :

Les abysses se distinguent par leur obscurité totale, avec seulement 1% de la lumière parvenant à atteindre ces profondeurs. Cela exclut la photosynthèse, rendant la vie exclusivement animale. Néanmoins, certaines algues, champignons et bactéries ont trouvé des alternatives, puisant leur énergie dans les composés chimiques présents dans l’eau. En ce qui concerne les animaux, environ 80% d’entre eux présentent une bioluminescence, offrant une protection contre les prédateurs et facilitant leur quête alimentaire. D’autres ont développé des adaptations telles que des yeux hypotrophiés ou une peau noire pour absorber la faible lumière disponible.

Qui sont les poissons abyssaux, ou poissons des abysses ?

Crédit photo : Deep Slope 2007, NOAA-OE

2. Défiant la Pression des Profondeurs :

La pression dans les abysses peut atteindre plus de 1000 bars, créant des défis inhabituels pour la vie marine. Les espèces ont dû abandonner leurs vessies natatoires, optant plutôt pour le remplissage de gaz pour mieux supporter la pression intense. Peu de poissons osseux sont observés dans ces conditions extrêmes, démontrant une adaptation sélective à la pression abyssale.

3. L’Équilibre Thermique Constant :

La température abyssale, constante et inférieure à 2 degrés Celsius, crée un environnement dépourvu de variations saisonnières. Cette stabilité thermique signifie que les animaux et les plantes vivent dans des conditions constantes tout au long de l’année, défiant les cycles saisonniers que l’on observe dans d’autres régions océaniques.

4. Stratégies Alimentaires Innovantes :

Les habitants des abysses se nourrissent de diverses sources, allant des cadavres de baleines qui atteignent les fonds marins en coulant, aux déjections d’autres créatures. La majorité des abysses dépendent du phytoplancton comme source alimentaire principale. La chasse dans ces profondeurs est assurée par la sélection naturelle, garantissant la réussite de la chasse pour la plupart des animaux marins.

5. Vie Abyssale : Un Écosystème Original et Méconnu :

La vie dans les abysses dépend ainsi d’une production « locale » unique, encore largement méconnue. Bien que les explorations aient été limitées jusqu’à présent, les avancées scientifiques et les futures explorations promettent de révéler davantage sur le fonctionnement de la vie dans ces profondeurs marines fascinantes.

En conclusion, les abysses présentent un écosystème complexe et adaptatif, où la vie a su répondre de manière ingénieuse aux conditions extrêmes. L’exploration continue de ces profondeurs nous réserve sans aucun doute de nouvelles découvertes passionnantes.

La course aux abysses

Le fond marin comme les terres émergées présentent un relief très marqué avec des montagnes, des plaines et des fosses.

Les fosses océaniques profondes et mystérieuses à l’origine de multiples légendes telle que le calmar géant, le Kraken et bien d’autres encore ont attiser la curiosité des océanographes, dans un premier temps, puis des explorateurs (Radio France, 2015).

1875 : la fosse des Mariannes est découverte par le Challenger, d’une profondeur de près de 11000m.

Une telle profondeur devient un objectif pour tous explorateurs, alors débutent une course aux abysses.

« Des premières plongées en « cloche à plongeur » du XIXe siècle aux submersibles et robots utilisés actuellement, de nombreuses étapes ont été nécessaires, dont les plus marquantes sont directement liées aux progrès technologiques acquis lors des deux guerres mondiales » (Geo, 2019).

image du bathysphère en 1928

Un premier pas est fait en 1928 avec la bathysphère, une sphère en fonte de 1800 kg. Bathysphère reliée à un navire de surface. Ce projet fou vient de l’idée d’un inventeur américain Otis Barton, financé par William Beebe un naturaliste américain.

« Beebe et Barton embarquent pour la première descente habitée le 6 mai 1932, aux large des Bermudes. […] les deux explorateurs atteignent la profondeur de 243 m ». 2 ans plus tard ils battent leurs records et atteignent les 922 m de profondeur. Ce record établit perdurera 15 ans (Seascape, 2021).

Après ce record une course aux profondeurs entre la France, la Belgique et les États-Unis commence.

De nouveaux véhicules plus performants sont mis en place, des véhicules autonomes, libres de leurs mouvements. Ils sont donc non-reliés à un navire de surface.

« C’est en premier le FNRS, un organisme public belge de recherche qui démarre cette course en finalisant en 1948 la construction du bathyscaphe FNRS 2 » (Seascape, 2021) . Mais abîmé pendant sa première plongée en 1948 il est vendu à la marine national française. Après de multiples améliorations apportées aux FNRS 2 né un nouveau bathyscaphe renommé FNRS 3.

« Dans sa version finale ce bathyscaphe de 16 m de long pour un poids de 11 tonnes est [… ] capable d’accueillir deux personnes.

Le 15 février 1954, le FNRS 3 atteint la profondeur de 4050 m au large de Dakar avec pour équipage les deux français Pierre Willm et Georges Houot. Un nouveau record du monde est ainsi établit, cependant ce dernier ne va tenir que 6 ans » (Seascape, 2021).

En 1958, la marine américaine se rajoute à cette course à la profondeur avec le Trieste d’Auguste Picard.

image du Trieste en 1960

« Le 23 janvier 1960, après une descente de presque 5 heures, le Trieste atteint la profondeur de 10 916 mètres dans la fosse des Mariannes avec à son bord le suisse Auguste Picard et l’américain Don Walsh » (Seascape, 2021).

Les Américains sont donc les premiers à atteindre le fond de la fosse des Mariannes.

À la Découverte de l’Étonnante Diversité des Espèces Abyssales

Les abysses : un monde méconnu

Les abysses représentent un monde méconnu, en grande partie inaccessible aux explorateurs en raison de leurs conditions extrêmes. Cependant, les avancées technologiques ont permis de lever le voile sur cet environnement abyssal, révélant une multitude d’espèces adaptées à des pressions écrasantes, des températures glaciales et à l’obscurité totale.

Poissons abyssaux : une palette de formes et de couleurs

Les poissons abyssaux sont parmi les habitants les plus remarquables des abysses. Le poisson ogre, avec ses dents acérées et sa bioluminescence, est un exemple saisissant de l’adaptation à l’obscurité abyssale. D’autres espèces, comme l’anguille abyssale et le dragon des abysses, arborent des formes étonnantes et des capacités de chasse uniques.

La biodiversité parmi les poissons abyssaux est également marquée par une variété étonnante de couleurs et de motifs. Certains poissons utilisent des motifs lumineux pour communiquer, tandis que d’autres arborent des teintes vibrantes pour se fondre dans leur environnement. Chaque espèce semble avoir développé ses propres caractéristiques distinctives pour survivre dans cet habitat exigeant.

Photo d’un poisson ogre

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anoplogaster_cornuta

Invertébrés étranges et fascinants

Les abysses abritent une multitude d’invertébrés étranges et fascinants qui dépassent l’imagination. Les vers tubulaires géants, par exemple, créent des habitats complexes au fond de l’océan. Les éponges abyssales, aux formes extravagantes, jouent un rôle essentiel dans la filtration des particules alimentaires dérivant dans les abysses.

La variété des invertébrés dans ces profondeurs est stupéfiante. Des crustacés étrangement adaptés, des méduses aux formes futuristes, et des étoiles de mer aux bras délicats peuplent ces écosystèmes hors du commun.

Adaptations uniques pour survivre

Chaque espèce des abysses a développé des adaptations uniques pour prospérer dans cet environnement hostile. Certains organismes ont des organes bioluminescents pour éclairer leur chemin, attirer des proies ou communiquer avec d’autres individus. Les animaux abyssaux ont également évolué pour résister à des pressions extrêmes, avec des structures corporelles robustes et des mécanismes de régulation de la flottabilité.

Photo d’une méduse faisant usage de la bioluminescence afin d’attirer des proies

Source : https://www.lesnumeriques.com/photo/decouvrez-ces-photos-extraordinaires-de-la-faune-bioluminescente-des-abysses-n175735.html

Défis et perspectives de conservation

Bien que ces espèces des abysses aient évolué pour survivre dans des conditions extrêmes, elles font face à des défis croissants dus aux activités humaines. La pêche destructrice, la pollution et le changement climatique menacent la stabilité de ces écosystèmes fragiles.

La préservation de la diversité des espèces abyssales est une mission cruciale pour la conservation marine. Des efforts sont déployés pour comprendre ces communautés encore largement inexplorées et mettre en œuvre des mesures de conservation efficaces afin de protéger ces trésors biologiques uniques.

En conclusion, les abysses océaniques sont bien plus que des étendues inexplorées. Elles abritent une diversité d’espèces éblouissante qui illustre la capacité étonnante de la vie à s’adapter et à prospérer dans les environnements les plus extrêmes de notre planète. La préservation de ces espèces abyssales est non seulement une question de conservation, mais aussi une exploration constante des merveilles de la biodiversité marine.

La course aux abysses

Le fond marin comme les terres émergées présentent un relief très marqué avec des montagnes, des plaines et des fosses.

Les fosses océaniques profondes et mystérieuses à l’origine de multiples légendes telle que le calmar géant, le Kraken et bien d’autres encore ont attiser la curiosité des océanographes, dans un premier temps, puis des explorateurs. Les explorateur ont pour objectif particulier : «  la fosse des Mariannes qui, dès sa découverte « accidentelle » en 1875 par le navire britanniques Challenger, devient le but ultime par sa profondeur atteignant les 10984 mètres ».

De cette objectif débute la course au abysses guidant « l’ensemble des développements technologiques du siècle suivant qui permettront à l’être humain d’atteindre de telles profondeurs ».

Un premier pas est fait en 1928 avec la bathysphère, une sphère en fonte de 1800 kg. Bathysphère reliée à un navire de surface. Ce projet fou vient de l’idée d’un inventeur américain Otis Barton, financé par William Beebe un naturaliste américain.

« Le 6 mai 1932, Beebe et Barton embarquent pour la première descente habitée aux large des Bermudes. […] les deux explorateurs atteignent la profondeur de 243 m ». 2 ans plus tard ils battent leurs records et atteignent les 922 m de profondeur. Ce record établit perdurera 15 ans.

Après ce record une course aux profondeurs entre la France, la Belgique et les États-Unis commence.

De nouveaux véhicules plus performants sont mis en place, « à la grande différence de la bathysphère, les nouveaux véhicules d’explorations sont autonomes ». Ils sont donc non-reliés à un navire de surface.

« C’est en premier le FNRS, un organisme public belge de recherche qui démarre cette course en finalisant en 1948 la construction du bathyscaphe FNRS 2 ». Mais abîmé pendant sa première plongée en 1948 il vendu à la marine national française. Après de multiples améliorations apportées aux FNRS 2 né un nouveau bathyscaphe renommé FNRS 3.

« Dans sa version finale ce bathyscaphe de 16 m de long pour un poids de 11 tonnes est [… ] capable d’accueillir deux personnes ».

Le 15 février 1954, le FNRS 3 atteint la profondeur de 4050 m au large de Dakar avec pour équipage les deux français Pierre Willm et Georges Houot. Un nouveau record du monde est ainsi établit, cependant ce dernier ne va tenir que 6 ans ».

En 1958, la marine américaine se rajoute à cette course à la profondeur avec le Trieste d’Auguste Picard.

« Le 23 janvier 1960, après une descente de presque 5 heures, le Trieste atteint la profondeur de 10 916 mètres dans la fosse des Mariannes avec à son bord le suisse Auguste Picard et l’américain Don Walsh.

« La course vers le point le plus profond est terminée et les américains en sont les vainqueurs ».

La Fosse des Mariannes

Les profondeurs inexplorées de la Fosse des Mariannes

Habitant près des côtes de l’océan, on le côtoie mais nous ne le connaissons pas réellement, d’autant plus qu’il nous cache de profonds secrets. Un de ces secrets est la Fosse des Mariannes, découverte en 1875 et s’étendant dans l’océan Pacifique occidental, c’est une structure géologique d’une complexité exceptionnelle.

Dans cet article, vous découvrirez la fosse des Mariannes, dévoilant des secrets sur les profondeurs océaniques, et dépasserez les limites de vos connaissances.

Tout d’abord, cet événement peut vous paraître hallucinant c’est pourquoi vous devez, dans un premier temps, comprendre son origine.

Sa formation, il y a 180 millions d’années, est intimement liée à la subduction de la plaque tectonique pacifique sous la plaque philippine.

Source : https://i0.wp.com/www.laterredufutur.com/accueil/wp-content/uploads/2019/02/fosse-des-mariannes-2.jpg?resize=620%2C264&ssl=1

La subduction se produit lorsque la plaque océanique, plus dense, plonge sous une plaque continentale ou une autre plaque océanique. Dans le cas de la Fosse des Mariannes, la plaque pacifique s’enfonce sous la plaque des Mariannes. Ce phénomène engendre des conditions géophysiques extrêmes et a façonné cette fosse abyssale de 2 500 km de long et de 69 km de large, la plus profonde du monde, avec une profondeur maximale d’environ 10 994 mètres, atteinte dans le dit Challenger Deep. Par ailleurs, cette fosse océanique peut être caractérisée par des pentes abruptes et une profondeur vertigineuse et les forces tectoniques mises en jeu provoquent également des séismes fréquents.

De ce fait, les conditions physiques dans la Fosse des Mariannes sont uniques et extrêmes. Comme l’on peut s’en doutait, la pression à ces profondeurs atteint des niveaux extraordinaires, jusqu’à 1086 bars, cela correspond à environ « 50 avions à réaction places au-dessus du corps du plongeur » (source). De plus, les températures dans les profondeurs de la fosse sont proches du point de congélation, cela représente une contrainte énorme pour la vie marine et alors les adaptations physiologiques des organismes sont cruciales à leur survie.

En effet, la biodiversité dans la Fosse des Mariannes existe bien que fortement limitée par ces conditions extrêmes. Si les abysses ne vous sont pas inconnus, sûrement reconnaissez-vous des espèces telles que le poisson abyssal, celui-ci adapté à la pression écrasante et à l’obscurité totale, prospère dans ces profondeurs. Etonnamment, des études ont également révélé la présence de communautés bactériennes spécifiques étant adaptées aux environnements hydrothermaux de la fosse.

Malgré leurs adaptations, ces écosystèmes sont en perpétuel danger, devant faire face au défi de l’intrusion humaine.

Si vous pensiez que le plastique ne résidait pas au fond des océans, vous aviez tort. Il est vrai que des recherches récentes ont mis en lumière la présence de plastiques dans les profondeurs de la Fosse des Mariannes, des organismes, notamment un crustacé nommé Eurythenes Plasticus, ont été découverts portant des traces de contamination plastique.

Source : https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/wp-content/uploads/2020/03/crustac%C3%A9-1-1024×301.jpg

Ce phénomène souligne l’ampleur de la pollution plastique qui affecte même les endroits les plus reculés et inaccessibles de l’océan.

Mais comment avons-nous pu connaître toutes ces caractéristiques alors que ce monde marin est si inaccessible ?

À dire vrai, les expéditions de plongée dans la Fosse des Mariannes ont été rares en raison des défis techniques inhérents à l’exploration des grandes profondeurs. Cependant, des avancées dans la technologie sous-marine ont permis, à mesure du temps, des plongées plus fréquentes et des observations plus détaillées. En 2012, James Cameron descend au Challenger Deep succédant à l’exploration de 1960 de Jacques Piccard et Don Walsh. 

 

In fine, la Fosse des Mariannes demeure fascinante pour ses processus géologiques et ses adaptations biologiques exceptionnelles, cependant, l’influence de l’activité humaine montre qu’il est nécessaire de préserver ces écosystèmes fragiles.

C’est grâce aux explorations et avancées scientifiques que ces trésors océaniques nous sont offerts, il est donc important de ne pas les perdre.