Le fond marin comme les terres émergées présentent un relief très marqué avec des montagnes, des plaines et des fosses.
Les fosses océaniques profondes et mystérieuses à l’origine de multiples légendes telle que le calmar géant, le Kraken et bien d’autres encore ont attiser la curiosité des océanographes, dans un premier temps, puis des explorateurs (Radio France, 2015).
1875 : la fosse des Mariannes est découverte par le Challenger, d’une profondeur de près de 11000m.
Une telle profondeur devient un objectif pour tous explorateurs, alors débutent une course aux abysses.
« Des premières plongées en « cloche à plongeur » du XIXe siècle aux submersibles et robots utilisés actuellement, de nombreuses étapes ont été nécessaires, dont les plus marquantes sont directement liées aux progrès technologiques acquis lors des deux guerres mondiales » (Geo, 2019).
Un premier pas est fait en 1928 avec la bathysphère, une sphère en fonte de 1800 kg. Bathysphère reliée à un navire de surface. Ce projet fou vient de l’idée d’un inventeur américain Otis Barton, financé par William Beebe un naturaliste américain.
« Beebe et Barton embarquent pour la première descente habitée le 6 mai 1932, aux large des Bermudes. […] les deux explorateurs atteignent la profondeur de 243 m ». 2 ans plus tard ils battent leurs records et atteignent les 922 m de profondeur. Ce record établit perdurera 15 ans (Seascape, 2021).
Après ce record une course aux profondeurs entre la France, la Belgique et les États-Unis commence.
De nouveaux véhicules plus performants sont mis en place, des véhicules autonomes, libres de leurs mouvements. Ils sont donc non-reliés à un navire de surface.
« C’est en premier le FNRS, un organisme public belge de recherche qui démarre cette course en finalisant en 1948 la construction du bathyscaphe FNRS 2 » (Seascape, 2021) . Mais abîmé pendant sa première plongée en 1948 il est vendu à la marine national française. Après de multiples améliorations apportées aux FNRS 2 né un nouveau bathyscaphe renommé FNRS 3.
« Dans sa version finale ce bathyscaphe de 16 m de long pour un poids de 11 tonnes est [… ] capable d’accueillir deux personnes.
Le 15 février 1954, le FNRS 3 atteint la profondeur de 4050 m au large de Dakar avec pour équipage les deux français Pierre Willm et Georges Houot. Un nouveau record du monde est ainsi établit, cependant ce dernier ne va tenir que 6 ans » (Seascape, 2021).
En 1958, la marine américaine se rajoute à cette course à la profondeur avec le Trieste d’Auguste Picard.
« Le 23 janvier 1960, après une descente de presque 5 heures, le Trieste atteint la profondeur de 10 916 mètres dans la fosse des Mariannes avec à son bord le suisse Auguste Picard et l’américain Don Walsh » (Seascape, 2021).
Les Américains sont donc les premiers à atteindre le fond de la fosse des Mariannes.
Les abysses : un monde méconnu
Les abysses représentent un monde méconnu, en grande partie inaccessible aux explorateurs en raison de leurs conditions extrêmes. Cependant, les avancées technologiques ont permis de lever le voile sur cet environnement abyssal, révélant une multitude d’espèces adaptées à des pressions écrasantes, des températures glaciales et à l’obscurité totale.
Poissons abyssaux : une palette de formes et de couleurs
Les poissons abyssaux sont parmi les habitants les plus remarquables des abysses. Le poisson ogre, avec ses dents acérées et sa bioluminescence, est un exemple saisissant de l’adaptation à l’obscurité abyssale. D’autres espèces, comme l’anguille abyssale et le dragon des abysses, arborent des formes étonnantes et des capacités de chasse uniques.
La biodiversité parmi les poissons abyssaux est également marquée par une variété étonnante de couleurs et de motifs. Certains poissons utilisent des motifs lumineux pour communiquer, tandis que d’autres arborent des teintes vibrantes pour se fondre dans leur environnement. Chaque espèce semble avoir développé ses propres caractéristiques distinctives pour survivre dans cet habitat exigeant.
Photo d’un poisson ogre
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anoplogaster_cornuta
Invertébrés étranges et fascinants
Les abysses abritent une multitude d’invertébrés étranges et fascinants qui dépassent l’imagination. Les vers tubulaires géants, par exemple, créent des habitats complexes au fond de l’océan. Les éponges abyssales, aux formes extravagantes, jouent un rôle essentiel dans la filtration des particules alimentaires dérivant dans les abysses.
La variété des invertébrés dans ces profondeurs est stupéfiante. Des crustacés étrangement adaptés, des méduses aux formes futuristes, et des étoiles de mer aux bras délicats peuplent ces écosystèmes hors du commun.
Adaptations uniques pour survivre
Chaque espèce des abysses a développé des adaptations uniques pour prospérer dans cet environnement hostile. Certains organismes ont des organes bioluminescents pour éclairer leur chemin, attirer des proies ou communiquer avec d’autres individus. Les animaux abyssaux ont également évolué pour résister à des pressions extrêmes, avec des structures corporelles robustes et des mécanismes de régulation de la flottabilité.
Photo d’une méduse faisant usage de la bioluminescence afin d’attirer des proies
Source : https://www.lesnumeriques.com/photo/decouvrez-ces-photos-extraordinaires-de-la-faune-bioluminescente-des-abysses-n175735.html
Défis et perspectives de conservation
Bien que ces espèces des abysses aient évolué pour survivre dans des conditions extrêmes, elles font face à des défis croissants dus aux activités humaines. La pêche destructrice, la pollution et le changement climatique menacent la stabilité de ces écosystèmes fragiles.
La préservation de la diversité des espèces abyssales est une mission cruciale pour la conservation marine. Des efforts sont déployés pour comprendre ces communautés encore largement inexplorées et mettre en œuvre des mesures de conservation efficaces afin de protéger ces trésors biologiques uniques.
En conclusion, les abysses océaniques sont bien plus que des étendues inexplorées. Elles abritent une diversité d’espèces éblouissante qui illustre la capacité étonnante de la vie à s’adapter et à prospérer dans les environnements les plus extrêmes de notre planète. La préservation de ces espèces abyssales est non seulement une question de conservation, mais aussi une exploration constante des merveilles de la biodiversité marine.
Le fond marin comme les terres émergées présentent un relief très marqué avec des montagnes, des plaines et des fosses.
Les fosses océaniques profondes et mystérieuses à l’origine de multiples légendes telle que le calmar géant, le Kraken et bien d’autres encore ont attiser la curiosité des océanographes, dans un premier temps, puis des explorateurs. Les explorateur ont pour objectif particulier : « la fosse des Mariannes qui, dès sa découverte « accidentelle » en 1875 par le navire britanniques Challenger, devient le but ultime par sa profondeur atteignant les 10984 mètres ».
De cette objectif débute la course au abysses guidant « l’ensemble des développements technologiques du siècle suivant qui permettront à l’être humain d’atteindre de telles profondeurs ».
Un premier pas est fait en 1928 avec la bathysphère, une sphère en fonte de 1800 kg. Bathysphère reliée à un navire de surface. Ce projet fou vient de l’idée d’un inventeur américain Otis Barton, financé par William Beebe un naturaliste américain.
« Le 6 mai 1932, Beebe et Barton embarquent pour la première descente habitée aux large des Bermudes. […] les deux explorateurs atteignent la profondeur de 243 m ». 2 ans plus tard ils battent leurs records et atteignent les 922 m de profondeur. Ce record établit perdurera 15 ans.
Après ce record une course aux profondeurs entre la France, la Belgique et les États-Unis commence.
De nouveaux véhicules plus performants sont mis en place, « à la grande différence de la bathysphère, les nouveaux véhicules d’explorations sont autonomes ». Ils sont donc non-reliés à un navire de surface.
« C’est en premier le FNRS, un organisme public belge de recherche qui démarre cette course en finalisant en 1948 la construction du bathyscaphe FNRS 2 ». Mais abîmé pendant sa première plongée en 1948 il vendu à la marine national française. Après de multiples améliorations apportées aux FNRS 2 né un nouveau bathyscaphe renommé FNRS 3.
« Dans sa version finale ce bathyscaphe de 16 m de long pour un poids de 11 tonnes est [… ] capable d’accueillir deux personnes ».
Le 15 février 1954, le FNRS 3 atteint la profondeur de 4050 m au large de Dakar avec pour équipage les deux français Pierre Willm et Georges Houot. Un nouveau record du monde est ainsi établit, cependant ce dernier ne va tenir que 6 ans ».
En 1958, la marine américaine se rajoute à cette course à la profondeur avec le Trieste d’Auguste Picard.
« Le 23 janvier 1960, après une descente de presque 5 heures, le Trieste atteint la profondeur de 10 916 mètres dans la fosse des Mariannes avec à son bord le suisse Auguste Picard et l’américain Don Walsh.
« La course vers le point le plus profond est terminée et les américains en sont les vainqueurs ».