Les profondeurs inexplorées de la Fosse des Mariannes

Habitant près des côtes de l’océan, on le côtoie mais nous ne le connaissons pas réellement, d’autant plus qu’il nous cache de profonds secrets. Un de ces secrets est la Fosse des Mariannes, découverte en 1875 et s’étendant dans l’océan Pacifique occidental, c’est une structure géologique d’une complexité exceptionnelle.

Dans cet article, vous découvrirez la fosse des Mariannes, dévoilant des secrets sur les profondeurs océaniques, et dépasserez les limites de vos connaissances.

Tout d’abord, cet événement peut vous paraître hallucinant c’est pourquoi vous devez, dans un premier temps, comprendre son origine.

Sa formation, il y a 180 millions d’années, est intimement liée à la subduction de la plaque tectonique pacifique sous la plaque philippine.

Source : https://i0.wp.com/www.laterredufutur.com/accueil/wp-content/uploads/2019/02/fosse-des-mariannes-2.jpg?resize=620%2C264&ssl=1

La subduction se produit lorsque la plaque océanique, plus dense, plonge sous une plaque continentale ou une autre plaque océanique. Dans le cas de la Fosse des Mariannes, la plaque pacifique s’enfonce sous la plaque des Mariannes. Ce phénomène engendre des conditions géophysiques extrêmes et a façonné cette fosse abyssale de 2 500 km de long et de 69 km de large, la plus profonde du monde, avec une profondeur maximale d’environ 10 994 mètres, atteinte dans le dit Challenger Deep. Par ailleurs, cette fosse océanique peut être caractérisée par des pentes abruptes et une profondeur vertigineuse et les forces tectoniques mises en jeu provoquent également des séismes fréquents.

De ce fait, les conditions physiques dans la Fosse des Mariannes sont uniques et extrêmes. Comme l’on peut s’en doutait, la pression à ces profondeurs atteint des niveaux extraordinaires, jusqu’à 1086 bars, cela correspond à environ « 50 avions à réaction places au-dessus du corps du plongeur » (source). De plus, les températures dans les profondeurs de la fosse sont proches du point de congélation, cela représente une contrainte énorme pour la vie marine et alors les adaptations physiologiques des organismes sont cruciales à leur survie.

En effet, la biodiversité dans la Fosse des Mariannes existe bien que fortement limitée par ces conditions extrêmes. Si les abysses ne vous sont pas inconnus, sûrement reconnaissez-vous des espèces telles que le poisson abyssal, celui-ci adapté à la pression écrasante et à l’obscurité totale, prospère dans ces profondeurs. Etonnamment, des études ont également révélé la présence de communautés bactériennes spécifiques étant adaptées aux environnements hydrothermaux de la fosse.

Malgré leurs adaptations, ces écosystèmes sont en perpétuel danger, devant faire face au défi de l’intrusion humaine.

Si vous pensiez que le plastique ne résidait pas au fond des océans, vous aviez tort. Il est vrai que des recherches récentes ont mis en lumière la présence de plastiques dans les profondeurs de la Fosse des Mariannes, des organismes, notamment un crustacé nommé Eurythenes Plasticus, ont été découverts portant des traces de contamination plastique.

Source : https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/wp-content/uploads/2020/03/crustac%C3%A9-1-1024×301.jpg

Ce phénomène souligne l’ampleur de la pollution plastique qui affecte même les endroits les plus reculés et inaccessibles de l’océan.

Mais comment avons-nous pu connaître toutes ces caractéristiques alors que ce monde marin est si inaccessible ?

À dire vrai, les expéditions de plongée dans la Fosse des Mariannes ont été rares en raison des défis techniques inhérents à l’exploration des grandes profondeurs. Cependant, des avancées dans la technologie sous-marine ont permis, à mesure du temps, des plongées plus fréquentes et des observations plus détaillées. En 2012, James Cameron descend au Challenger Deep succédant à l’exploration de 1960 de Jacques Piccard et Don Walsh. 

 

In fine, la Fosse des Mariannes demeure fascinante pour ses processus géologiques et ses adaptations biologiques exceptionnelles, cependant, l’influence de l’activité humaine montre qu’il est nécessaire de préserver ces écosystèmes fragiles.

C’est grâce aux explorations et avancées scientifiques que ces trésors océaniques nous sont offerts, il est donc important de ne pas les perdre.

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